La pubalgie est une douleur de la région inguino-pubienne (aine et pubis) qui revêt différentes formes. Les distinguer est essentiel pour bien les traiter.
C'est essentiellement dans le milieu sportif que l'on rencontre le plus de personnes souffrant de pubalgie. Les footballeurs sont les plus exposés, mais cette douleur existe dans d'autres sports, comme le rugby, l'athlétisme ou le tennis. Plus sollicités, les hommes sont également les plus touchés, mais la prévalence de la pubalgie progresse chez les femmes.
La pubalgie, qu'est-ce que c'est ?
Due principalement à un surmenage sportif, c'est une inflammation de l'articulation pratiquement immobile en avant du bassin, la symphyse pubienne. Elle se manifeste par une douleur au niveau du bas-ventre, de l'aine et du pubis, uni ou bilatérale. Les irradiations de ces douleurs se font vers les muscles abdominaux, le périnée ou encore les testicules.
Si son apparition peut être brutale, elle est généralement progressive avec au début une simple gêne. La douleur survient à l'occasion d'exercices physiques forcés, comme un démarrage rapide, un changement d'appui ou encore une frappe violente lors d'un tir au football.
Au début, la pubalgie passe "à chaud" puis revient "à froid". Mais en l'absence de prise en charge, elle devient de plus en plus fréquente, voire quasi permanente et surtout plus douloureuse. Elle peut être accentuée par la toux, par des efforts de soulèvement de poids ou par des mouvements brusques lorsque le patient penche le buste.
Les trois formes de pubalgie :
La pubalgie des adducteurs : la forme tendineuse
C'est la forme de pubalgie la plus courante. Elle débute après un mouvement d'écartement de la cuisse alors que le muscle est contracté et que l'échauffement n'a pas été suffisant. Dans 7 cas sur 10, ce sont des footballeurs qui sont touchés.
La douleur peut apparaître au niveau de l'insertion du tendon sur l'os, on parle de tendinite d'insertion, du tendon lui-même, c'est la tendinite vraie, ou de la jonction tendon-muscle, il s'agit alors d'une déchirure musculo-tendineuse.
La pubalgie pariétale : la forme musculo-tendineuse
Cette forme de pubalgie est due à une faiblesse de la paroi abdominale au niveau de l'aine. Le déséquilibre qui existe entre les abdominaux, trop faibles, et les adducteurs, trop puissants, provoque alors un cisaillement au niveau du pubis, au carrefour entre ces deux muscles.
La douleur peut être localisée au milieu du pubis, il s'agit alors d'une tendinite d'insertion des grands droits (muscles abdominaux), ou au niveau de l'aine, d'où elle peut irradier vers les abdominaux ou vers le périnée et les testicules.
L'arthropathie pubienne : la forme articulaire
C'est la troisième forme de pubalgie. Au début, la douleur se situe au niveau de l'aine mais des douleurs abdominales basses coexistent. Elles apparaissent progressivement au cours d'une activité sportive, lors des changements de direction, d'accélération, de sauts et surtout de plus en plus précocement au cours de l'effort. Elle révèle une vive douleur à la palpation de la symphyse pubienne.
Le diagnostic de pubalgie:
La pubalgie est souvent facile à diagnostiquer, puisque le (la) sportif(ve) se plaint d'une douleur progressive survenant après la pratique de l’activité sportive et localisée dans le bas-ventre, le pubis voire les adducteurs. Le diagnostic repose sur l'interrogatoire du patient, en particulier sur sa pratique sportive, une modification du type de terrain, des chaussures inadaptées par exemple, et sur un examen clinique qui vise à localiser la zone douloureuse.
En général, le médecin recherche d'éventuels déséquilibres du bassin, l'existence d'une jambe plus courte que l'autre, d'une cambrure lombaire trop importante ou encore de certains muscles trop raides et surentrainés, tous facteurs de risque de pubalgie.
Il peut faire appel à l'imagerie, notamment à l'IRM dans les cas de suspicion d'arthropathie pubienne et de tendinopathie des adducteurs, à l'échographie pour confirmer une pubalgie pariétale ou à la radiographie du bassin de face, debout, pieds nus et en appui sur un pied.
Concernant le diagnostic différentiel, il peut s'agir de pathologie de la hanche, de fracture de fatigue, de dérangement intervertébral ou encore de pathologies rhumatismales inflammatoires chroniques, de pathologies neurologiques, ou de pathologies inflammatoire aiguës.
Comment prévenir la pubalgie ?
2 fois par an aller voir un kiné osthéo pour réaligner la posture (position du bassin, élasticité des articulations…)
Attention, ne forcer que les obliques et le carré des lombes et surtout ne pas renforcer le droit des abdominaux qui est déjà trop tendu et douloureux
voir video enchaînements des 8 étirements
Lors de l’activité sportive : on n’est pas obliger de le serrer mais dès que l’on sent que ça tire on se met en sécurité pour ne pas déclencher de blessures et aider la symphyse pubienne à absorber la tension et les ondes de chocs .
Le rôle de chaque sangle dans le traitement des douleurs :
La sangle supérieure serre les 2 crêtes iliaques et la sacro iliaque
Elle absorbe l’onde de choc verticale descendante venant du tronc et des membres supérieurs. Elle diminue la pression mécanique de la symphyse pubienne en diminuant son cisaillement et la torsion. Elle est fondamentale dans l’efficacité du BSB c’est pourquoi il faut toujours bien la serrer que ce soit en préventif ou en curatif.
Les 2 sangles inférieures serrent l’insertion des tendons des adducteurs et la hanche. Elles absorbent l’onde de choc vertical ascendant des membres inférieurs et donc soulage la tension absorbée par la symphyse pubienne.